LA FEMME
LE CLITORIS  

L’excision et sa réparation : l’excision est assimilée en France à une mutilation et sa pratique est passible de poursuites. On sait que cet acte barbare n'a aucun fondement religieux et qu'il représente avant tout une marque culturelle souvent d'ailleurs davantage imposée par
les femmes à leurs propres filles... Cette meurtrissure, qui se termine parfois tragiquement (hémorragie, infection) a d'immenses répercussions tant psychologiques (absence de plaisir) que physiologiques surtout lorsqu'elle est associée à une infibulation (suture de l'orifice vulvaire) qui rend l'acte sexuel parfois très douloureux et l'accouchement difficile. Le clitoris peut être restauré par dissection et extériorisation de son reliquat (il s'agit d'un
équivalent du pénis qui mesure plusieurs centimètres) selon la technique de Foldès.
L'intervention a lieu sous anesthésie générale ou rachidienne avec quelques heures d'hospitalisation. L'activité sexuelle sera interrompue trois à quatre semaines. La réparation des séquelles de l'infibulation peut-être simple (réouverture préventive de l'orifice vulvaire avant les premiers rapports) ou plus complexe en cas de cicatrices vicieuses
nécessitant des gestes de chirurgie réparatrice. L'atrophie clitoridienne peut être corrigée par simple injection d'acide hyaluronique (produit
résorbable qui sert à la correction des rides) à répéter tous les quatre à huit mois. L'injection qui dure quelques secondes restaure un relief permettant de récupérer de meilleures sensations (caresses, rapports).
L'hypertrophie du clitoris (qui peut survenir après la ménopause en cas d'imprégnation exagérée d'hormones mâles) et du capuchon clitoridien sont corrigées par de simples résections plastiques sous anesthésie locale.

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